DANSER COMME JE MARCHE
"Lorsque l'on se transporte d'un endroit inconnu
à un autre endroit inconnu, on transporte tout de soi.
Loin de notre nid familier,
nos contours se resserrent en une seule unité,
réduite à notre enveloppe corporelle.
Chez soi, on peut se dissoudre.
Étendre nos particules d'âme dans le familier.
Le corps nomade est tout un.
Réduit aux limites de son déplacement.
Il y a-t-il un moment où notre corps se dissout dans le paysage ?"
Faisant de mon propre corps le terrain sensible de mes recherches, je suis partie cette année marcher deux mois en solitaire, depuis l'Estuaire de la Loire d'où je viens au Mont Gerbier de Jonc, en Ardèche, où je vis. 1138 km à pied le long de la Loire, pour éprouver physiquement ce que la marche nous révèle.
Ce texte sur le corps nomade, je l'ai écrit le 25 janvier 2025, 5 mois avant le grand départ. Etait-ce une vision ?
J'ai aimé, dans cette expérience ligérienne, marcher "avec tout de moi", entière et autonome.
Cela m'a donné force et confiance.
J'ai aimé, aussi, avoir ce sentiment vibrant de me dissoudre dans le paysage, d'en faire partie.
Et pourtant, l'un et l'autre états demandent de l'exercice, une attention soutenue à soi et à l'environnement, et une pratique patiente de la lenteur.
A la frontière entre la performance et la transmission, Danser comme je marche mêle leçon d'anatomie, chorégraphie et témoignages intimes, autour du lien entre la danse, la marche et mon parcours atypique de danseuse.
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Danser comme je marche est une invitation à ralentir pour prendre conscience des mécanismes qui nous font avancer.
A se réapproprier pleinement notre nature dynamique de bipède dans son environnement. A investir sa propre marche, telle une danse.
«Je cherche à partager une expérience physique à la fois universelle et intime. Une expérience tangible où il s'agira de sentir avec et dans son corps le mécanisme de la marche, qui sous-tend tous nos mouvements.
De quoi est faite notre marche ?
Que nous raconte-t-elle sur notre rapport au monde ?
De quoi est faite ma danse ?
Où commence-t-elle ?
Et si danser n'était autre qu'une
marche consciente d'elle même ?
Ou inversement »
Avec :
Anlor Gueudret - danse, textes et voix
François Payrastre - création sonore
Federico Venturi - topographie
Léa Guitter - dramaturgie
Sophie Gérard - accompagnement
EPISODE DU PSOAS |Vidéo-danse réalisée pendant la résidence au Moulinage de Chirols, mai 2024
Textes écrits en enregistrés pendant la résidence au Moulinage de Chirols, avril 2023
Production : Haptomai
Co-production : Bazalt / Les Vertébrées
Accueils en résidence et accompagnement : Décor Sonore, la Ktha Cie, 6mettre, le Moulinage de Chirols, Lignes d'Horizons, Cie Ex-Nihilo.
Soutiens : Bourse En Recherche / CNAREP Quelques p'Arts, Région Auvergne-Rhône-Alpes / Culture en territoire, département de l'Ardèche / Atout 07, Communauté de Communes Ardèche des Sources et Volcans, Bourse Inspiration / ADAMI,

